Ce lundi, la Journée Internationale de Lutte pour les Droits des Femmes a été célébrée au Mas de Mingue, ouvrant une semaine dédiée à ce sujet plus que d’actualité, entre les écarts de salaires toujours en vigueur, le mouvement #MeToo dénonçant les violences sexuelles, ou encore le manque de visibilité criant des femmes dans les postes à responsabilité.
Invitées au centre socioculturel Jean Paulhan, une vingtaine de femmes du quartier ont rejoint ce moment d’échange proposé par un partenariat de plusieurs associations : AMAOS, La Rencontre, et la Pléïade. C’est autour d’un jeu de société réalisé par l’association AMAOS et ses adhérentes portant sur le traitement de la femme dans la société, que se sont ouvertes les discussions, déclinées en plusieurs catégories matérialisées par des cartes-question telles « paroles de femmes », « qui suis-je », « clichés », « égalités-inégalités ». Un jeu sans gagnant ni perdant dont le but aura été de faire connaître des dates clés, des personnages féminins ayant marqué l’histoire, ou encore de mettre à jour les petites blagues misogynes et insidieuses couramment usitées au sein de notre société.
Une délégation municipale, menée par François Courdil, Adjoint délégué à la politique de la ville et aux centres sociaux, et composée notamment des adjointes municipales Dolorès Orlay Moureau et Carole Solana, a ensuite fait son apparition pour saluer l’initiative et inviter « les femmes à prendre leurs places au sein des quartiers ». Délégation qui s’est ensuite effacée pour reprendre le jeu dans lequel sont entrées les voix des deux adjointes, tandis que François Courdil quittait les lieux…
La Journée Internationale de Lutte pour les Droits des Femmes, une affaire uniquement de femmes ?
Lundi 25 janvier à 19h30, Abdelkader a été tué par balles au quartier du Mas de Mingue, alors qu’il avait seulement 17 ans. Ce drame fait suite à une série de cas similaires qui ont eu lieu dans différents quartiers nîmois.
Une marche blanche très calme en hommage à Abdelkader a rassemblé plus de 500 personnes vêtues de blanc, silencieuse de tristesse et d’hommages pieux au jeune homme apprécié de tous. Une histoire, peut-être celle de trop, de la vie des habitants du Mas de Mingue et des participants à nos ateliers, avec lesquels nous avons discuté lors de nos séances, à l’association Quartier Libre, pour rédiger cet article.
Certaines d’entre elles n’ont su la nouvelle que le lendemain, quand d’autres ont entendu des tirs de chez elles, et ont vu, retranchées derrière leurs volets, les policiers arriver en nombre. Les femmes parlent d’un ras-le-bol général de cette atmosphère de peur et des morts, de l’insécurité qui en résultent. Si l’une avoue avoir peur et mal dormir depuis le décès d’Abdelkader, une autre crie haut et fort : « Moi je n’ai pas peur ! Si tu ne parles pas tu n’as pas peur, si tu parles…». Une ambiance qui fait fuir même le Croc’O Pattes qui amenait les enfants à l’école et qui démarre maintenant à Jean Paulhan, pour ne plus passer dans le secteur des « jeunes d’en bas » comme on les appelle maintenant. Des mamans de jeunes enfants ou d’enfants amis d’Abdelkader et grands-mères estiment que sortir devient dangereux, que même si elles aiment bien leur quartier qu’elles trouvent très pratique, elles sont aussi pessimistes pour certains jeunes qui tournent mal. Elles en voient notamment laissés à eux-mêmes et errant dans les rues malgré des heures tardives, d’autres qui dealent et sont carrément prévenus par les parents quand la police rôde, ou encore des cas de parents bien présents et au courant, mais qui font face à des enfants qui parfois dès 10ans, garçons et même filles n’écoutent pas et sont aveuglés par le manque de travail et/ou d’activités autant que par l’argent facile de la drogue.
Le chômage est selon l’une de nos participantes le point clé du problème, elle qui a durant des années cherché du travail par Pôle Emploi sans jamais en trouver, et qui soulève un autre pan du problème : « Les jeunes quand ils travaillent ne gagnent pas beaucoup, et d’autres quand ils ne travaillent pas gagnent beaucoup, hein ! », à une époque où vivre coûte cher.
Les habitants sont tous meurtris par ce drame. Des mères racontent que leurs enfants sont terrorisés, ne veulent plus sortir dehors, refusent de dormir seuls dorénavant. Quand on ajoute à cela les conditions sanitaires que nous traversons, on ne peut que constater qu’un regain de violence se fait sentir, notamment dans les établissements scolaires.
Alors c’est aussi la colère qui a été soulevée :
Mardi 26 janvier au sein de nos locaux du Mas de Mingue, se sont réunis associations et habitants qui attendaient une discussion sur les problèmes dans le quartier, et surtout, des solutions ou tout au moins, des pistes de solutions afin d’envisager l’avenir plus sereinement. Ces réponses n’ont pas été apportées. A noter que certains habitants ont trouvé que les pouvoirs publics se moquaient d’eux en se contentant de dépêcher sur place une aide psychologique et des représentants de la ville et de la Préfecture qui n’avaient aucune solution à apporter. Un trop plein pour les résidents que relève une femme : « Le gamin est mort ! Ce n’est pas en faisant intervenir une aide psychologique que ça va le faire revenir : il faut réfléchir aux solutions pour après ! » Les associations aussi ont eu l’impression qu’on leur reprochait presque de ne pas en faire assez, et lorsqu’elles soulevaient les problèmes de moyens qui ne suivaient pas pour mener à bien leurs actions, il leur a été répondu que ; compte-tenu du fait que le quartier avait disposé de fonds liés à la restructuration du quartier, qui avait notamment permis la construction d’un nouveau pôle éducatif, l’ensemble des gens devraient pouvoir s’en contenter…
Dans l’attente de trouver des solutions pérennes, le « Pôle Culturel Jean d’Ormesson » et l’association « La Pléiade » proposeront des stages et activités pour les moins de 15 ans, tandis que « Sourire à tous » s’est proposé d’organiser des tournois de ping-pong ou encore de consoles vidéo, ajoutons à cela un nouveau créneau d’ouverture pour le stade : de 16h30 à 17h45.
Tout le monde sera d’accord pour dire que ça ne suffira pas pour que plus jamais ne se reproduise cette horreur.
Depuis lundi 11 Janvier, une petite équipe de jeunes gens vêtus de leurs vestes bleues sillonnent les habitations du Mas de Mingue à la rencontre des habitants. Faisant suite à la fuite de gaz de janvier dernier, le déploiement de six services civiques constitués en binômes mixtes, dirigés par la médiatrice Sonia Benkirat et mobilisés par un partenariat de l’association la Pléïade, Habitat du Gard, la ville de Nîmes et GRDF, se déroulera jusqu’à fin juin-début juillet, au Mas de Mingue, au Chemin Bas d’Avignon ainsi qu’au Val-de-Gour. Un total de 650 foyers qui se verront tous remettre un flexible de gaz neuf, et recevront de précieux conseils quant aux risques liés au gaz, mais aussi des idées pour mieux gérer les consommations d’énergies grâce à de petits écogestes pour économiser électricité, gaz, eau, mais aussi de l’argent sur les factures !
Quelques conseils et écogestes à adopter :
Aérer tous les jours le logement pendant 10 minutes pour éviter les intoxications au monoxyde de carbone dégagé par les chaudières et chauffages,
Ne pas surchauffer les logements, adapter les températures des chauffages et les régler sur 18°C ;
Vérifier les mastics des fenêtres pour éviter la perte d’énergie,
Acheter des éco-mousseurs pour les robinets, qui permettent de moins gâcher d’eau,
Prendre des douches plutôt que des bains,
Installer des ampoules LED qui consomment moins d’électricité que les ampoules classiques,
Utiliser des couvercles pour faire cuire des aliments, qui accélèrent le temps de chauffe.
Le confinement est trop dur pour moi et pour ma famille. Quand nous ne pouvons pas sortir, on est obligé de remplir une attestation à chaque fois, on est obligé de porter ce masque moche et d’être contrôlé chaque jour : c’est hyper stressant.
Avec 2 petits enfants toujours à la maison, mille pages de devoirs, cuisine 3 fois par jour et après… Après nous ne pouvons pas boire un verre de vin, on ne peut pas aller en boîte pour danser, s’amuser un peu, écouter de la musique et avoir une vie normale ! Chaque fois que je regarde un film, j’ai l’impression que j’ai 99ans, que je suis déjà vieille parce que je ne bouge pas. Pendant le confinement on est toujours à la maison et jamais seul : déjà, pour 2 personnes mariées depuis 8ans et qui sont ensemble 24h/24h, c’est trop dangereux, alors 2 personnes qui ont un fort caractère, c’est plus difficile de discuter, je vous le confirme !
Je voudrais danser toute la nuit, après avoir beaucoup bu de n’importe quoi, puis marcher dans la rue à 6h du matin, et respirer un peu de liberté.
Les inscriptions pour les ALSH des enfants de 8 à 17 ans auront lieu à partir de ce jeudi 4 février matin dès 9h00, auprès de Fabienne, au CSCS Jean Paulhan. Pour les sorties familles les inscriptions auront lieu ce vendredi 5 février dès 9h00, auprès d’Adila et Sandrine.
En 2021, j’aimerais que tout le monde ait une vie meilleure, qu’on puisse sortir sans peur, que les scientifiques puissent découvrir une façon de supprimer les maladies.
J’aimerais que tous puissent revoir les gens qui leur manquent, que la faim n’existe plus, je voudrais aussi que les rêves de tout le monde puissent devenir réels.
J’espère que cette année sera moins dure que l’année dernière, que le covid sera exclu du monde, qu’enfin on puisse retourner à nos vies normales. Je sais que les soucis font partie de la vie mais ce serait super si on pouvait les soulager un peu.
Avant-hier au Mas de Mingue il y a eu une fuite de gaz en face de la Poste, le soir. Les gens sont sortis dans le froid dehors. La police est venue, les pompiers aussi. Ma famille, nous étions à la maison tranquilles sans entendre de bruit, jusqu’au lendemain matin : pas de gaz à la maison ! Chez ma voisine c’était pareil. Le froid, pas de chauffage, pas d’eau chaude, c’était la galère ! Heureusement que chez moi j’avais la bouilloire pour chauffer l’eau pour faire le thé ! Enfin, un monsieur est venu pour ouvrir le gaz.
En 2020 on a vécu beaucoup de difficultés à cause du coronavirus, parce qu’il fallait rester chez soi. Pour cette situation, beaucoup de gens ne savent pas comment trouver à manger. Pour nous, au Mas de Mingue, on a un supermarché, Intermarché, où on peut trouver de l’alimentaire. Il y a aussi un marché, tous les jeudis, on peut y acheter des légumes et des fruits moins chers que dans les magasins. Il y a un autre marché pas loin, au Chemin Bas, le mardi matin, où ils vendent des vêtements. Au Mas de Mingue il y a aussi deux boucheries hallal qui vendent beaucoup de choses : de la viande, de la farine, des boissons comme du thé, des biscuits… Et une épicerie où on trouve beaucoup de choses. Pour les gens qui n’ont pas beaucoup d’argent, les Restaurants du Cœur situés au 2 bis rue Général Delestraint pour les habitants de Nîmes Ouest, les lundis et jeudis de 8h à 11h30 et de 13h30 à 16h en hiver, qu’on peut appeler au 0466296543, donnent à manger gratuitement, comme d’autres associations.
Voici la liste de toutes les associations nîmoises d’aide alimentaire :
-l’épicerie sociale de l’Association Protestante d’Assistance, au 2 Place de l’Oratoire. Téléphone : 0466582527. Sur inscription.
-les livraisons de colis alimentaires de la Croix Rouge Française, au 2160 Chemin de Bachas. Téléphone : 0466232795. Se faire diriger par un travailleur social (assistante sociale, département, CCAS).
-les colis alimentaires de la Table Ouverte, au 44 rue Richelieu. Téléphone : 0466678533. Participation d’1€ par colis.
-les repas à emporter du Pain Partagé, au 280 rue Charles Martel. Téléphone : 0466678533. Les inscriptions sont de 8h30 à 10h30, comme une vraie réservation de restaurant. Une participation d’1€ est demandée et une boîte hermétique pour récupérer le repas.
-les distributions de repas du Secours Populaire Français, au 130 route d’Avignon. Téléphone : 0466029897. Distributions les lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi à de 14h à 17h, après inscriptions sur place. Une participation financière et demandée.
-l’épicerie solidaire de la Société Saint Vincent de Paul, au 32 boulevard Sergent Triaire. Téléphone : 0466761420. Ouverte le mardi de 9h à 12h et de 14h à 17h, petite participation financière.
-l’épicerie solidaire l’Espérance, située au 2 rue Nationale. Téléphone : 0953818418. Ouverte les lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi de 9h30 à 12h et de 17h à 20h, et le samedi et les jours fériés de 9h30 à 12h, toute l’année.
On peut aller se renseigner aussi à La Pléiade qui organise des maraudes pour distribuer des repas aux habitants.
Par Hind, groupe 2
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